C’est fait : votre copropriété est raccordée au réseau de chauffage urbain. Fini, la chaudière collective et sa combustion de gaz, place au chauffage du futur !
Désormais, c’est l’eau chaude produite par les installations centralisées de l’agglomération (usine d’incinération, chaufferies biomasse, etc.) qui alimente vos radiateurs. Portée par le vent de la transition énergétique, cette solution collective décarbone votre chauffage et affiche un véritable bénéfice écologique. Mais côté facture, certains copropriétaires ne constatent pas forcément l’économie qu’ils espéraient. Et si la clé résidait dans l’optimisation du réseau secondaire ? Explications de votre expert VIRIA.
En bref
Le raccordement au système de chauffage urbain ne modifie pas les installations du bâtiment, mais les modalités de facturation du chauffage.
Afin d’éviter un surcoût, il est essentiel de souscrire une puissance au plus juste de vos besoins.
L’optimisation et l’entretien du réseau secondaire sont nécessaires pour limiter cette puissance.
Quelle différence entre réseau primaire et réseau secondaire ?
Le chauffage par réseau d’eau chaude urbain comprend deux circuits distincts :
- Le réseau primaire est composé d’unités de production de chaleur et d’un réseau de canalisations. Géré par l’opérateur du réseau urbain (Coriance, Viria, Dalkia, etc.), il transporte l’eau chaude produite dans les chaufferies centralisées à l’échelle de la ville. C’est lui qui alimente la sous-station installée au pied de votre immeuble.
- Le réseau secondaire correspond au système déjà existant dans votre copropriété : colonnes montantes, radiateurs, ballons d’eau chaude sanitaire, régulation, équilibrage hydraulique. Ce réseau n’est pas modifié lors du raccordement, il reste à la charge des copropriétaires et de leur prestataire de maintenance.
Comprenez donc qu’un raccordement au réseau de chaleur urbain ne prévoit aucune rénovation de l’installation de chauffage collectif existante dans votre copropriété. Le point de raccordement entre les deux infrastructures est matérialisé par l’échangeur thermique. Cet appareil est la propriété de l’opérateur de réseau qui assure également sa maintenance. L’abonnement que vous réglez mensuellement facilite son financement et son entretien.
Adapter et entretenir le réseau secondaire évite de se voir facturer des surcoûts de maintenance. Dans cette logique, la bonne gestion des opérations d’entretien, comme les vidanges en copropriété, est essentielle pour prolonger la durée de vie de vos équipements.
Le raccordement au réseau d’eau chaude urbain : la résolution de mes problèmes de chauffage ?
Chauffage urbain : pourquoi l’abonnement pèse-t-il lourd dans la facture ?
Globalement, toutes vos factures d’énergie se composent d’une part fixe et d’une part variable. La grande différence entre une chaufferie au gaz et un raccordement à un réseau de chaleur urbain se joue dans la répartition de ces parts.
- Avec le gaz, la part de l’abonnement est faible et la dépense principale provient de la consommation.
- Avec le réseau de chaleur, c’est l’inverse : la consommation est facturée à un prix compétitif (car issue d’énergies de récupération ou renouvelables), mais l’abonnement représente une part importante de la note. Cet abonnement couvre la construction et l’entretien de l’infrastructure urbaine, et surtout, il est proportionnel à la puissance que votre immeuble a souscrite.
Autrement dit, si votre réseau secondaire n’est pas optimisé, la puissance nécessaire sera plus élevée et la facture pour votre copropriété, plus conséquente. C’est précisément ici que l’optimisation du réseau secondaire devient un enjeu économique essentiel : réduire la puissance appelée permet d’abaisser le montant fixe de la facture, sans nuire au confort des habitants.
Comment réduire la puissance souscrite en copropriété ?
Pour alléger durablement les frais de chauffage, le principal levier consiste à limiter la puissance souscrite. Plusieurs solutions existent, certaines relevant du bâti (isolation) et d’autres, d’améliorations ciblées :
Limiter la puissance appelée pour l’eau chaude sanitaire
Après le raccordement au réseau urbain, il est souvent nécessaire d’adapter le dispositif de production d’eau chaude sanitaire (ECS). En effet, dans le cas où l’ECS est uniquement produite en instantané via les échangeurs à plaques, le système sollicite une forte puissance au moment des pics de consommation. Ce fonctionnement gonfle la puissance souscrite.
La solution consiste à installer des ballons d’accumulation : l’eau y est chauffée en continu, à faible puissance (notamment la nuit quand le chauffage nécessite peu de kilowatts). Elle y est ensuite stockée. Résultat : une puissance souscrite plus faible et une facture d’abonnement allégée.
Adoucir l’eau
Une eau trop calcaire favorise l’entartrage des échangeurs et des canalisations. Ce dépôt réduit les transferts thermiques, impose de monter la température de fonctionnement et augmente la puissance appelée. L’installation d’un adoucisseur permet de limiter ces dépôts et de maintenir le rendement des équipements dans la durée. Le réseau fonctionne ainsi à température plus basse, avec une puissance souscrite mieux maîtrisée et des coûts d’exploitation réduits.
Entretenir le réseau de chauffage
Un réseau mal équilibré et/ou emboué oblige souvent à augmenter la température de départ pour compenser des zones sous-alimentées. Cela entraîne des surchauffes et des pertes d’énergie dans certaines parties du bâtiment.
Deux actions pour l’entretenir :
L’équilibrage hydraulique :
L’opération (éligible aux Certificats d’économie d’énergie (CEE) consiste à répartir correctement les débits dans les colonnes et ainsi :
- préserver un confort homogène ;
- réduire la puissance nécessaire ;
- diminuer la consommation.
Le désembouage :
Il est assuré mécaniquement par les pots à boues lorsque l’installation de ces derniers a été anticipée. Leur vidange fait partie des opérations de maintenance courantes.
Optimiser la régulation
Un régulateur bien paramétré ajuste la température de l’eau envoyée dans les radiateurs en fonction des conditions extérieures. Une régulation mal suivie conduit à des surconsommations chroniques. En optimisant ce réglage, on évite de chauffer trop fort inutilement et l’on contribue à limiter la puissance souscrite. Cette opération est menée dans les prestations d’entretien habituelles de Viria.
Travailler sur l’isolation du bâtiment
Bien que ce volet ne relève pas directement de prestataires comme VIRIA, il reste un levier majeur. Une meilleure isolation réduit les besoins en chauffage, la puissance appelée et la consommation.
En combinant ces actions, une copropriété peut diminuer sensiblement son abonnement, amortir plus rapidement les travaux engagés et stabiliser ses charges de chauffage à long terme.
VIRIA à vos côtés, jusque dans les moindres détails
Quel prestataire pour optimiser mon réseau secondaire ?
Si l’opérateur du réseau urbain prend en charge la sous-station et la fourniture d’énergie, l’installation secondaire de l’immeuble reste sous la responsabilité de la copropriété et de son prestataire de maintenance. C’est à ce niveau que se jouent la performance réelle et, par extension, le coût final pour les occupants.
L’exploitant du réseau secondaire intervient sur plusieurs points clés :
- Contrôle et réglages réguliers : vérification des organes de régulation, paramétrage des courbes de chauffe, adaptation aux conditions climatiques pour éviter les dérives de consommation.
- Équilibrage hydraulique : remise en conformité du réseau de distribution interne pour assurer un confort homogène sans surconsommation.
- Travaux d’adaptation : mise en place d’adoucisseurs, de désemboueurs de chauffages ou de ballons d’accumulation pour l’eau chaude sanitaire ; suppression des productions instantanées trop énergivores ; modernisation des équipements de chaufferie.
- Entretien courant : purges, vérification des circulateurs, suivi de la qualité de l’eau (désembouage si nécessaire) afin de préserver la longévité et le rendement de l’installation.
Sans ce travail sur le réseau secondaire, la promesse écologique du réseau urbain peut rapidement se traduire par une facture déséquilibrée et un confort inégal. Ces opérations font partie du domaine de compétence de VIRIA. Notre accompagnement technique permet de maîtriser la puissance souscrite, de fiabiliser les installations et d’assurer une transition énergétique réussie pour la copropriété.


